Armen Race

Une régate en double avec Paul Descateaux, 2 nuits en mer pour 320 milles dans des conditions très variées. Un super duel avec le mini n°630!

 

Les mini6.50 prennent le départ après les habitables. On voit plus de 120 bateaux alignés devant nous, au reaching pleine balle, c'est tout simplement magnifique! On s’en sort bien sur ce premier tronçon en passant la première bouée en tête des mini6.50.

 

Rapidement c’est moins la fête, on part au près, le bateau n'est pas alaise, le Mini N°630 nous distance jusqu’à la tomber de la nuit. Le jeu s’ouvre à nouveau, il y a une décision tactique importante à prendre, extérieur ou intérieur des Glénans. On choisi intérieur Glénans quand le 630 choisi de passer à l'extérieur. Au début c’est la catastrophe sur le 630 qui nous distance encore un peu plus. Mais pendant la nuit, la bascule de vent prévu arrive et notre option devient payante.

La nuit aura été dantesque. Commencée dans la pétole, on finit sous Spi Medium, 2 ris dans la grande voile. On pose le cerveau et on attaque comme des cochons. Pleine balle dans la nuit noir, la frontale qui éclaire le spi, on dépasse les bateaux habitables les uns après les autres. Ca surf, ca enfourne, ca tape, on revient fort sur le 630 avec une pointe à 17.8knts, nouveau record du bateau! Après une 10ène de départ au tas on retrouve le solent dans l’eau accroché par la drisse et 2 mousquetons, tous les autres mousquetons se sont cassé. La catastrophe a été évitée de justesse. On repart avec un solent dans un sale état mais on a un solent ! Au lever du jour, je suis entrain de dormir, la mer est toujours formée le bateau est sain et part en surf. J’entend Paul s'exclamer de joie à la barre, il prend son pied ! On recroise juste devant le 630 !

 

Une fois la bouée au large de la bretagne passée, ça calme tout le monde, on repart au près toujours dans de la mer très formée. On entend à la VHF les bateaux qui abandonnent les uns après les autres pour soucis techniques. Je ne suis vraiment pas dans mon assiette, au moins 15 vomis dans la journée, impossible de manger, je suis littéralement vidée. Heureusement Paul est en bonne forme et motive pour chaque manœuvre, réparer les casses les unes après les autres.

On arrive tant bien que mal à l’ile d’Yeu 24h plus tard, le 630 nous à re-distancer au près, on ne le reverra malheureusement plus. Heureusement on aura eu quelques moments magiques durant la nuit avec notamment des dauphins et un incroyable balaie de poissons complètement illuminés par le plancton phosphorescent.

 

Le lendemain, on aura tout simplement rien compris à la météo. Un véritable pot au noir avec des grains dans tous les sens, de la pétole, du portant, du près… Je n’ose même pas compter le nombre de changement de voile qu’on a pu faire en 24H ! Une manœuvre improbable résume parfaitement cette journée:

 

On avance tranquillement sous Spi medium dans 8knts de vent. Tout d’un coup le spi se gonfle a l’envers, puis c’est au tour de la grande voile, le bateau se retrouve toute les voiles à contre, il se met sur la tranche et commence à tourner. On ne sais pas quoi faire, juste le temps de s’accrocher au bateau et il se met à tourner tout seule, jusqu’à boucler un 360 complet. A peine le 360 terminé tout reviens dans l’ordre sans que l’on ne touche à rien. On se regarde avec Paul, on vérifie qu’on n’a pas délirer puis on explose de rire !

Cet Armen Race aura été hyper intéressante. Naviguer en double dans ces conditions m'a permis de me rendre compte de l'importance des manœuvres. Il va vraiment falloir commencer à créer une polaire du bateau ainsi qu'une Sail-chart. On est satisfait de la façon dont on a gérer le sommeil, par contre il va falloir mieux réfléchir sur le choix des habits et de la nourriture. 

Paul aura été excellent toujours motivé pour un changement de voile ou une réparation!

 

Du coté performance,  ça confirme les bonnes sensations que j'ai eu sur la Pornichet Select au reaching et au portant, ainsi que les difficultés au près.  

 

 

 

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